Ahoy ! Voici une nouvelle édition de Crypto Chronik, ton guide hebdomadaire qui te délivre le meilleur de la crypto pour comprendre et investir plus intelligemment.

Voici un aperçu de l'édition de cette semaine :

• Mastercard lance le “Crypto Credential”

• Le Trésor Américain a commencé son buyback

• Bitcoin, c’est quoi finalement?

Cette semaine a été assez légère côté “grosses annonces”, on va pouvoir passer plus de temps sur du fondamental.

Mastercard lance le “Crypto Credential”

La crypto, c'est cool, mais ce n'est pas toujours pratique, notamment quand il s'agit d'envoyer des fonds à d'autres personnes.

C’est un problème qui freine l'adoption depuis des années, et qui n'est pas encore complètement résolu dans l'écosystème Ethereum.

Pour recevoir de l'argent sur son portefeuille crypto, vous devez transmettre votre "adresse de compte" qui ressemble à ça:

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Pas facile à mémoriser, à moins d'être Rain Man, ce qui signifie qu'il faut toujours l'avoir à portée de main ce qui rend son utilisation peu pratique.

Heureusement, il existe des solutions pour remédier à cela. La principale s'appelle Ethereum Name Service, ou ENS.

Les ENS, c'est comme les noms de domaine de la blockchain.

Imaginez ceci : quand vous voulez visiter le site des CFF, vous tapez simplement https://www.sbb.ch/fr dans votre navigateur. Ce nom de domaine, facile à retenir, est en réalité lié à une adresse IP spécifique qui ressemble à ceci: 194.150.245.142. C’est quand même beaucoup moins sympathique pour notre gentil cerveau.

Le DNS est le système qui traduit ces adresses IP compliquées en noms de domaine que nous pouvons facilement saisir et retenir.

Les ENS fonctionnent comme un DNS pour les adresses Ethereum. Au lieu de partager une série compliquée de chiffres et de lettres, vous pouvez simplement partager quelque chose comme praxie.eth

Par exemple, on pourrait imaginer les CFF avoir une adresse cff.eth qui leur permettrait d’accepter les paiement en cryptos.

Ce nom ENS est beaucoup plus facile à retenir et à utiliser, tout en pointant vers votre adresse Ethereum complexe en arrière-plan.

Ainsi, avec ENS, au lieu de demander à quelqu'un de vous envoyer des cryptomonnaies à une adresse longue et sujette aux erreurs, vous pouvez simplement leur donner votre nom ENS.

Alors la solution existe, pourquoi tu nous en parles?

Parce que ce système d’ENS n’est pas natif à la blockchain Ethereum.

Et c’est ce que permets désormais MasterCard avec son nouveau système.

Cette innovation est désormais disponible sur les échanges Bit2Me, Lirium, et Mercado Bitcoin, facilitant les transactions entre l'Amérique Latine et l'Europe.

La fonctionnalité clé étant une sécurité renforcée.

Cette initiative marque une avancée majeure pour rendre les cryptomonnaies plus accessibles et plus simples à utiliser au quotidien

Le Trésor Américain a commencé son “buyback”

Ah, l’impression monétaire, quelle belle invention!

C’est la potion magique des dirigeants, et quand il y en a plus, il y en a encore.

Avant de commencer, il est important de distinguer les actions du Trésor de celles de la Réserve Fédérale (FED).

Le Trésor gère la dette nationale et finance les dépenses gouvernementales par l'émission de nouvelles dettes et la gestion des dettes existantes.

La Fed, quant à elle, utilise ses opérations, y compris l'achat et la vente de titres du Trésor, pour influencer les conditions monétaires et la santé économique globale.

Ainsi, lorsque le Trésor procède à des rachats, il s'agit principalement de gérer la dette de manière plus efficace, tandis que les actions de la Fed sont généralement destinées à réguler l'économie plus largement.

Maintenant qu’on sait la différence entre ces deux entités, voyons ce que signifie un “buyback”.

Le Trésor américain a annoncé qu'il rachèterait certains de ses titres de dette déjà en circulation.

Ce processus permet au Trésor de retirer de la circulation des obligations qui sont peut-être moins liquides ou qui ne sont plus aussi activement négociées sur les marchés.

L'objectif est de maintenir un marché obligataire fluide et fonctionnel, en particulier pendant les périodes de stress financier où la liquidité peut se tarir.

C’est très bien tout ça, mais concrètement, ça va changer quoi pour moi?

Et bien pas grand chose mon bon Michel c’est vrai, mais voici quand même quelques conséquences économiques:

• Amélioration de la liquidité sur le marché obligataire : En rachetant des obligations, le Trésor peut aider à assurer qu'il y ait suffisamment de liquidité sur le marché, ce qui est crucial pour le fonctionnement efficace des marchés financiers.

• Impact sur les taux d'intérêt : Ces opérations peuvent également influencer les taux d'intérêt. En retirant des obligations du marché, le Trésor peut contribuer à une légère baisse des taux, ce qui peut réduire le coût du financement pour le gouvernement et potentiellement stimuler l'économie en rendant le crédit moins cher pour les entreprises et les consommateurs.

• Signal de confiance : En agissant activement pour assurer la liquidité et la stabilité du marché des obligations, le Trésor envoie un signal positif aux investisseurs, ce qui peut renforcer la confiance dans la santé économique des États-Unis.

Pour résumer, le programme de rachat par le Trésor américain est une technique de gestion de la dette permettant d’optimiser les coûts pour le gouvernement tout en soutenant la stabilité et l’efficacité des marchés financiers..

Ces actions, bien que moins directement liées à la politique monétaire que celles de la FED, jouent un rôle crucial dans le maintien de la santé économique à long terme.

Meilleure économie au US → baisse de taux d’intérêts → plus d’argent dans les marchés financiers → plus d’argent dans les cryptos.

Si ce que je fais t’aide à naviguer dans l'univers des cryptomonnaies, pourquoi ne pas t'abonner et partager ces précieuses informations avec tes amis ? (tu pourrais leur éviter les pièges d'un système économique mondial instable, qui sait?)

*C’est gratuit et ça me soutient énormément! ❤️

Bitcoin, c’est quoi finalement?

Revisiter les fondamentaux nous aide à mieux construire l'avenir, et c'est exactement ce que Bitcoin fait dans le monde financier numérique.

Il faut comprendre que depuis que le monde financier s'est tourné vers le numérique, avec les virements bancaires et autres, nous avons été obligés de passer par des intermédiaires. Pourquoi ? Parce qu'Internet, et l'informatique en général, gère très mal la rareté.

C'est-à-dire que lorsqu'un objet existe sur Internet, on ne peut pas prouver que cet objet est rare ou unique. Par définition, si vous avez un PDF, une image sur Internet, vous n'avez aucune capacité à prouver qu'il s'agit de l'original.

Dans le cas du PDF qui existe sur Internet, je peux en avoir 100 milliards de copies. Personne ne sait que ces copies existent.

Par exemple, dans le monde physique, si je vous donne un livre, je ne l'ai plus. Mais dans le monde numérique, si je vous envoie un fichier PDF de ce même livre, j'en garde toujours une copie et je peux continuer à le lire.

Cette différence peut sembler triviale, mais elle est en réalité fondamentale.

Cela signifie que dès que l'on cherche à gérer quelque chose qui a de la valeur et qui doit donc être rare, Internet n'est pas adapté.

Internet ne sait pas gérer ça.

À l'origine, l'informatique consiste à numériser des choses sous forme de 0 et de 1. Aucune notion de rareté la dedans. Or, dès que l'on veut traiter des choses qui ont de la valeur, le concept de rareté entre en jeu, surtout avec quelque chose d’aussi important que la monnaie.

Petit cours d’histoire pour découvrir ce qui a bouleversé la façon dont l’économie fonctionne.

En 1944, les Accords de Bretton Woods ont établi un nouveau cadre pour la finance internationale en fixant les monnaies par rapport au dollar américain, lui-même convertible en or à un taux fixe. Cela a créé un système de taux de change fixes qui a visé à stabiliser l'économie mondiale après les ravages de la Seconde Guerre mondiale.

En 1971, face aux déficits croissants et à la perte de confiance dans la capacité des États-Unis à convertir les dollars en or, le président Nixon a mis fin à la convertibilité du dollar en or.

Cela a marqué la transition vers un régime de taux de change flottants et a propulsé l'ère des monnaies fiduciaires, où les monnaies ne sont plus soutenues par des biens physiques mais par la confiance dans les gouvernements émetteurs.

Résumons.

1. Gérer ce qui a de la valeur sur Internet
   Sur Internet, tout ce qui est numérique peut être copié sans limite. Par exemple, une image numérique peut être dupliquée à l'infini sans perte de qualité, ce qui rend difficile d'établir et de maintenir sa rareté et, par extension, sa valeur.

2. Accord de Bretton Woods et étalon or
   En 1971, Richard Nixon met fin à la convertibilité directe du dollar en or, ce qui marque le début de l'ère des monnaies fiduciaires. Cela a entraîné une augmentation potentielle de l'inflation car les gouvernements pouvaient imprimer plus de monnaie sans avoir de contrepartie en or.

3. Passage au numérique dans le monde financier
   Avec la numérisation de la finance, les transactions sont devenues rapides mais ont nécessité des intermédiaires pour garantir la confiance, comme les banques et les processeurs de paiement.

4. Importance de la rareté dans le concept de la monnaie
   La fin de l'étalon or a délié la monnaie de toute base physique, exposant les devises à des risques d'inflation accrue et à une perte de confiance dans la valeur de la monnaie.
   La capacité des banques centrales à imprimer de l'argent à volonté a renforcé les inquiétudes sur la dévaluation monétaire à long terme.

5. Crise des subprimes de 2008
   La crise financière a mis en lumière les risques liés à l'excès de confiance dans les intermédiaires financiers et dans la stabilité des systèmes financiers basés sur la dette.

6. Émergence de Bitcoin et solutions apportées

   1. Double dépense: Bitcoin utilise la technologie blockchain pour éviter que la même unité monétaire soit dépensée deux fois, sans nécessiter d'intermédiaire.

   2. Offre limitée: Bitcoin a une offre maximale de 21 millions d'unités, fixée dès sa création et immuable, ce qui garantit sa rareté.

   3. Décentralisation: Aucune entité ne contrôle Bitcoin, ce qui le rend similaire à l'or, mais avec les avantages du numérique, d'où son surnom d'"or numérique".

De l'or, mais en mieux?

Bitcoin est souvent comparé à l'or pour ses propriétés de rareté et de réserve de valeur, mais il présente plusieurs avantages par rapport à l'or physique.

• Transportabilité: Bitcoin peut être transporté n'importe où dans le monde via Internet, sans frais de transport ou de sécurité.

• Divisibilité: Contrairement à l'or, qui nécessite une manipulation physique pour la division, Bitcoin peut être divisé en unités beaucoup plus petites (jusqu'à un cent-millionième d'un Bitcoin, appelé "satoshi").

• Prévisibilité de la quantité: Alors que de nouvelles mines d'or pourraient être découvertes, augmentant l'offre d'or et diminuant potentiellement sa valeur, l'offre de Bitcoin est fixée et prévisible.

• Facilité de stockage: Bitcoin peut être stocké grâce à un petit appareil électronique ou même une simple feuille de papier.

• Sécurité: Bien que l'or physique puisse être volé, Bitcoin est le réseau le plus sécurisé du monde. Si vous gardez bien vos clés privés, il est impossible de perdre vos actifs ou vous les faire voler.

Le seul avantage de l’or, et pas des moindres, est son ancienneté.

Il est la depuis des milliers d’années alors que le Bitcoin n’a que 15 ans et des poussières.

Voila ce qu’est Bitcoin (pour moi) 😊

Les Petites Chronik…

• La Haute école spécialisée de Zurich lance le premier master européen axé sur le Bitcoin. Lire plus

• Le volume du protocole de confidentialité Railgun (alternative à Tornado Cash) dépasse 1 milliard de dollars. Lire plus

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• Fetch AI, SingularityNET et Ocean Protocol prévoient la fusion
  de l'« ASI Alliance » pour le 13 juin. Lire plus

• Le nombre d’Ethereum sur les exchanges centralisés vient d'atteindre son plus bas niveau depuis 6 ans 👇

• Stanford donne des conférences sur le protocole décentralisé Uniswap sur les sujets comme la délégation UNI et le fee switch. Lire plus

• Le président Biden a opposé son veto à un projet de loi qui autoriserait les sociétés financières hautement réglementées à conserver le #Bitcoin et les crypto-monnaies. Lire plus

Réflexion Chronik

Le tweet de la semaine est attribué à @DefiIgnas qui nous soumets les divers lessons qu’il a appris ces dernière années sur le marché crypto.

Voici un résumé du tweet pour les plus pressés:

1. Priorité à la sécurité : Utilisez des “hot wallet” pour tester et des “cold wallets” pour vos actifs principaux.

2. Attention au bruit du marché : Ignorez les narrations exagérées des cycles haussiers ; concentrez vous sur l'innovation technique réelle.

3. Prudence opérationnelle : Ne manipulez pas votre portefeuille lorsque vous êtes distrait ou fatigué pour éviter des erreurs.

4. Compréhension des tendances du marché : Évitez de détenir des altcoins en marché baissier.

5. Diligence raisonnable indispensable : Evitez d’investir dans les forks (copier/coller) de protocoles, la plupart seront des arnaques et les autres arriveront très rarement à surpasser l’original.

6. Restez informé grâce à l'expérience : Les meilleurs airdrops viennent souvent de là où on ne les attend pas ; testez diverses dApps dès que vous le pouvez.

7. Stratégie à long terme : Apprenez de l'expérience, même des échecs; l'engagement actif dans la crypto est essentiel. Il faut mettre les mains dans le cambouis.

La troisième édition de Crypto Chronik touche à sa fin, je vous laisse admirer la justice américaine dans toute sa splendeur.

Sam Bankman a arnaqué et volé des millions de gens contre Ross Ulbricht, créateur de Silk Road, une place de marché anonyme en ligne, permettant notamment la vente de biens notamment illégaux.